lundi 16 février 2015

mes livres de voyage



Lorsque les lecteurs du canal ont choisi le thème du voyage (rencontre dont j’ai rendu compte ici), j’ai commencé par faire le tour de ma bibliothèque, en me demandant de quel livre je pourrais bien parler. J’en ai trouvé pas mal qui parlent, d’une façon ou d’une autre, de voyage. En voici les titres, par catégories :

Les errances :
Les raisins de la colère, John Steinbeck
Chamelle, Marc Durin-Valois : une errance

Les voyages scientifiques :
Les arpenteurs du monde, Daniel Kehlmann (sur Humboldt)
Le mètre du monde, les cheveux de Bérénice, Denis Guedj

Avec des personnages Voyageurs :
Ce qu’il advint du sauvage blanc, François Garde
La route de Silverado, Robert Louis Stevenson

L’occasion fugitive, Béatrice Commengé
La nuit tombée, Antoine Choplin
Voyage au centre de la terre, Jules Verne
Trois chevaux, Erri de Lucca

Des voyages initiatiques
Les étoiles de Compostelle, Henri Vincenot
Les voisons de l’horizon, Didier Cornaille
Rosa Candida, Audur Ava Olafsdottir (j’ai aussi l’Embellie, moins initiatique)

Des voyages divers
Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire, Jonas Jonasson
Le monde du bout du monde, Luis Sepulveda
Maître à bord, Patrick O’brien

Un roman noir en voyage :
La maldonne des sleepings, Tonino Benacquista

Le Roman (avec un grand R)
Don Quijote de la Mancha, Miguel de Cervantes

 En préparant ce billet, loin de chez moi, je me dis que si je faisais un autre tour plus complet de ma bibliothèque, j’en trouverais sans doute beaucoup d’autres.

J’ai tiré de cette recherche une conclusion toute simple : le voyage est un vrai thème littéraire, un thème qui peut prendre de multiples formes, une vraie source d’inspiration. Sans doute parce qu’on s’enrichit en voyageant, parce que l’ailleurs et l’autre qui s’y trouve sont fascinants… Peut-être aussi parce qu’au bout du voyage, on finit par se trouver. « Connais-toi toi-même » suggérait Socrate ; et si le voyage était le meilleur moyen pour y parvenir ? 

l'auteur de ces lignes en voyage, à la rencontre de l'autre !

Les lecteurs du canal se sont d'ailleurs interrogés: tout livre n'est-il pas, au fond, un livre de voyage ? Sujet de votre dissertation, vous avez quatre heures.

lundi 9 février 2015

les lecteurs du canal partent en voyage




Au cœur de l’hiver, les Lecteurs du Canal se sont réunis autour du thème du voyage, ainsi qu’autour de quelques salades, cakes, gâteaux… Nous avons passé un bon moment, entre amitié et partage de nos coups de cœurs livresques, sans compter un long hommage à Charlie Hebdo.

Je vais me faire un plaisir de vous faire partager leurs choix (et mes réflexions, que j’assume, ce ne sont pas forcément leurs avis !).

@FleurdeBitume n’a pas encore fini train de nuit pour Lisbonne, de Pascal Mercier, mais l’apprécie. Cela semble être un livre touffu, dense, le résumé m’impressionne, lire ici.

Il nous présente aussi Orient si loin si proche, un recueil de nouvelles écrit par des jeunes de 11 à 18 ans, dans le cadre d’un concours organisé par le festival Etonnants Voyageurs. Une invitation au voyage magnifique, des textes surprenants pour de si jeunes auteurs. Hélas, ce recueil est épuisé.

@athanorster nous propose aussi deux livres :

Promenades anglaises de Christine Jordis. Un livre à lire dans son canapé, avec un thé et des coussins moelleux, il permet de se sortir de tout ! L’auteur est fine et empathique, elle donne envie de lire les auteurs qu’elle évoque. Une présentation intéressante ici.
Moi qui apprécie un certain art de vivre à l’anglaise et les paysages (bon, surtout l’Ecosse, mais ce n’est pas très grave), je suis tentée.

Les autoroutes de la cosmoroute, Carol Dunlop et Julio Cortazar, une chronique des parkings d’autoroute à l’occasion d’un Paris-Marseille en combi VW, en 1982.
Ça me fait rire qu’une femme qui s’appelle Dunlop ait écrit un livre sur un voyage par la route. Je dois avoir l’esprit déformé par mon boulot.
Ceci n’empêche pas que c’est une vision décalée et attirante du voyage.

@marsupilamima a choisi une autre forme d’évasion et nous montre le beau livre de Jiro Taniguchi L’homme qui marche. Ce n’est pas de la littérature, c’est du dessin, mais ça colle bien !
Comme il était à Angoulême, depuis notre rencontre plein d’articles sont parus sur lui. Exemple chez Télérama.

Le dictionnaire des lieux imaginaires, d’Alberto Manguel porte bien son nom : avec cartes et dessins, il vous emmène dans tous les lieux de la littérature ! Aussitôt je pense à la Terre du Milieu, à l’Ile mystérieuse…

@schaptal nous propose un voyage de science-fiction : L’étoile des gitans, de Robert Silverberg. Une histoire d’errance toute gitane, sauf qu’elle se situe dans l’espace. La particularité de ce voyage : le héros apprend beaucoup alors qu’il est déjà vieux…

Dans un registre très différent, elle nous présente Kim, de Rudyard Kipling, un roman initiatique. Pauvre Kipling, dont on ignore la richesse de l’œuvre tant est connu Le livre de la jungle !

@Hippo20 nous emmène en Espagne, avec les contes de l’Alhambra de Washington Irving. Au XVIIIème sièocle, l’Alhambra était un lieu romantique, en ruine, qui a inspirés des contes pleins de sagesse et de beauté à leur auteur.
Un petit tour sur Internet et on s’aperçoit vite que les lecteurs tombent sous le charme de ces contes comme ici. 


@christogrossi s’est concentré sur un lieu : les îles d’Aran, un archipel d’iles irlandaises au large de la côte de Galway.
Les îles d’Aran, le voyage vers l’ouest est une anthologie, regroupant des textes d’auteurs fascinés par ces îles.
Journal d’Aran et d’autres lieux, de Nicolas Bouvier, un auteur dont il était naturel, évident mais indispensable de parler en ce jour. Notre ami Christophe insiste sur le faut que N. Bouvier est un poète, un photographe, un écrivain. Pour lui c’est un « voyageur-écrivain » plus qu‘un « écrivain voyageur »
Pour la petite histoire, ces îles dont je n’avais jamais entendu parler sont fugitivement présentes dans le roman que j’ai lu juste après : Les femmes du braconnier de Claude Pujade-Renaud.

Quant à moi, j’ai fait aux autres lecteurs le récit d’un échec : la tentative de lecture de Longue Marche de Bernard Ollivier, que je n’ai pas terminé. J’en ai déjà fait mention dans mon billet sur mes lectures 2014, avec cette mention : « L'incapacité de l'auteur à aller au-devant des autres m'a agacée. »

Au terme de cette rencontre, j’ai été étonnée et enchantée de constater que ce thème, le voyage, ait pu inspirer des lectures si diverses, des déclinaisons multiples et évocatrices d’ailleurs tous attirants.

Et si vous avez lu l’un de ces livres, dites-nous ce que vous en avez pensé !

lundi 2 février 2015

L'inspiration littéraire est-elle possible à Versailles ?



bibliothèque de Versailles

L’association Paroles d’Encre reçoit régulièrement des voisins, des écrivains versaillais ou habitant tout près : Sébastien Lapaque, Antoine Choplin, Jean-Claude Brisville quand il était encore de ce monde, Bertrand Runtz, d’autres que j’oublie…

Récemment, ce fut Patrice Pluyette pour La fourmi assassine. Et s’il aime beaucoup Versailles, il a répondu à la question posée dans le titre de ce billet : non !

En 2004, l’agrandissement de sa famille l’a amené à partir en Bretagne. Les paysages et une activité de lecture intense ont ouvert ses horizons et son imagination. Il se sentait plus contraint à Versailles, plus ouvert là-bas.

Cette ouverture a permis l’épanouissement de son écriture, qui de resserrée pour ses deux premiers romans (Blanche et un vigile que j’avais aimé), est devenue plus large, lui permettant d’embrasser une histoire plus large, avec La traversée du Mozambique par temps calme, puis La fourmi assassine.

Bref, si je veux percer dans l’écriture, je devrais peut-être quitter Versailles ?